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Now I lay me down to sleep,

I pray the Lord my soul to keep.


If I should die before I wake,

I pray the Lord my soul to take.


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28 mars 2010 7 28 /03 /mars /2010 10:55

3 SEMAINES EN POLYNESIE FRANCAISE

 

PREAMBULE

Ca faisait des années que je rêvais d’aller à Tahiti. Des années que je voulais voir le « Paradis ». En plus, Charles, un très bon pote à moi qui y avait vécu quelques années, m’en avait souvent parlé, et ça avait vraiment l’air génial. Alors, là, ça faisait un an que je n’avais pas pris de vacances, et Polo, un autre bon pote, vivait là bas, en tant que moniteur de plongée à Moorea. Le top, quoi. Allez, hop, c’est décidé, je pars en vacances là bas pour rejoindre Polo.

« Tu vas voir, ça va être ouf ! » me dit Polo. Bon, je me grouille de prendre mes billets d’avion sur Air Tahiti Nui (1500€, non remboursables).

Quelques temps avant mon départ pour la Polynésie, Polo m’envoie un mail pour me dire qu’il s’est embrouillé avec son boss, et que finalement il rentre en France plus tôt que prévu. Comprendre : il ne sera plus là quand j’arriverai en Polynésie. Super. Plus de logement, pas de connaissances sur place, trop bien, quoi.

Je jette un œil aux hôtels : minimum 100€ la nuit, et ça monte jusque des prix stratosphériques pour les bungalows sur l’océan (genre 800€ la nuit o_O !). Je regarde les pensions : 50€ minimum. Enfin bref, je voulais aller au paradis, et ça commence doucement à sentir la loose, tout ça. Je me dis que je vais faire du camping : à 10€ la nuit, ça va le faire. C’est pas que je ne puisse pas me payer l’hôtel, maintenant je ne suis plus étudiant et j’ai un peu d’argent, mais lâcher plus d’un mois de salaire dans des hôtels, ça me fait vraiment chier.

Mais heureusement, il y a le… CouchSurfing !

 

Note : les photos du trip, ça se passe ICI.

 

ET DIEU CREA LE
COUCHSURFING…

Le CouchSurfing, c’est un concept assez génial d’hébergement gratuit pour les voyageurs, qui découle sur un échange culturel, des rencontres, tout ça.

On s’inscrit sur CouchSurfing.Org, et c’est totalement gratuit. Vous logez quelqu’un, et quelqu’un vous loge en retour (nul besoin que ce soit la même personne). C’est aussi simple que ça, et c’est génial. Ca dépanne, ça permet une bonne introduction à la destination, ça permet de rencontrer des gens, de ne pas être seul, tout ça.

Je cherche donc une âme charitable pour m’accueillir à ma descente de l’avion. Un certain Phil, qui bosse dans l’import-export à Tahiti, me dit que c’est ok, il peut venir me chercher à l’aéroport de Faa’a, et m’héberger quelques jours. Je trouve un autre CouchSurfer sur Moorea. Après, je verrai bien.

Tahiti, me voilà !

 

MONTIGNY-LE-BRETONNEUX

Pour aller à Tahiti, je dois d’abord m’extraire de ma petite ville pourrie, Montigny-le-Bretonneux. Direction l’aéroport de Paris Charles de Gaulle, je dois y être de bonne heure le matin. Bon, je sens l’embrouille, de chez moi c’est pas hyper simple, alors je vais dormir chez la coloc d’un pote qui habite sur la ligne B du RER, ça sera plus safe comme ça.

Je termine mon sac à la va-vite, je pars relativement chargé, sans manteau parce que je n’ai pas l’intention de me trimbaler des vêtements chauds à Tahiti pendant 3 semaines. J’ai bien raison, mais je ne savais pas encore à quel point j’allais en chier à mon retour dans le froid glacial de décembre…

Enfin bref, je suis surmotivé, tellement que je pars une heure plus tôt sans m’en rendre compte, du coup je poireaute une plombe à l’arrêt de bus, mais pas grave. J’arrive chez la coloc de mon pote, petite bouffe sympa, couché tôt, levé tôt, puis direction l’aéroport de bon matin, bien aidé par mon Google Phone en mode GPS et tout.

 

 

PARIS => LOS ANGELES

28 novembre.

J’arrive à Charles de Gaulle de bonne heure, avant l’enregistrement. Je suis encore un peu flippé parce que j’espère que j’ai bien tous mes papiers, et notamment que je n’aurai pas d’embrouille avec mon autorisation ESTA, nécessaire dès lors qu’on foule le sol des Etats-Unis.

A ce sujet, attention aux arnaqueurs : l’autorisation ESTA est un formulaire gratuit à l'époque, mais payant maintenant.

Des escrocs montent des sites qui ont l’air officiel, avec le logo ESTA, le drapeau américain et tout, mais ils ne font que vous faire payer 45€ la redirection vers le site que je viens de vous donner. Par exemple, ne vous faites surtout pas avoir par ce site :

https://esta-easy.com/accueil-esta.html

Bonjour l’arnaque ! Enfin bref. Mes papiers sont en règle et mon passeport aussi. Ca aussi c’est une grande aventure, pour savoir si votre passeport est en règle, allez ici :

http://www.office-tourisme-usa.com/UserFiles/File/Formalite.pdf

J’enregistre mon énorme sac de rando, et me voilà officiellement sur le départ pour Tahiti J.

De Paris à Los Angeles, il faut compter 12h30 d’avion. C’est long. Très long. Surtout lorsque vous êtes assis à côté d’un Tahitien très gentil mais hyper costaud, qui prend toute la place avec sa carrure de rugbyman. Surtout qu’en classe Moana, on n’a vraiment pas beaucoup de place, comme dans toutes les classes économiques.

Mais à part ça, Air Tahiti Nui c’est vraiment classe : l’Airbus A-340 est superbe avec ses couleurs turquoises et ses fleurs de Tiare, les hôtesses sont belles, les Stewards sont beaux, la bouffe est bonne, le service est nickel. Le gars à côté de moi est un gendarme, il a des supers prix, puisqu’il n’a payé son billet A/R que 700€. Moi j’ai payé 1500€ donc j’ai un peu les boules, mais bon…

J’entends mes premiers mots de Tahitien, c’est vraiment bizarre comme langue, mais j’aime bien les sonorités.

Le plan de vol nous fait passer par l’Angleterre, l’Irlande, l’Islande, le Groenland et le Canada. On a à peine survolé l’Atlantique. Nous n’entrons dans l’espace aérien des Etats-Unis que très tard, via le Nord Ouest.

 

LAX

Pour la première fois de ma vie, j’atterris aux Etats-Unis. Ca fait bizarre. Quelques instants plus tôt, j’ai vu miroiter l’océan Pacifique pour la première fois. Ca va sûrement vous sembler complètement stupide, mais, pour moi, c’est quelque chose de voir cet océan. Enfin bref.

Il reste à passer l’étape de la douane, avec les formalités et tout. Des affiches annoncent « Nous promettons de vous traiter avec courtoisie, respect et dignité, car nous sommes le visage des Etats-Unis ». Drôle d’ambiance.

C’est mon tour : photographie, prise de mes empreintes sur une machine électronique chelou, air patibulaire du gars qui me dévisage longuement. Je me dis qu’il va me renvoyer en France, car j’ai les cheveux courts alors que sur la photo de mon passeport j’ai les cheveux longs.

L’attente est insoutenable, le gars me jauge, je tente un sourire, ce qui a pour seul effet de le renfrogner encore un peu plus.

Finalement, il me lâche nonchalamment :

“Oh, you cut your hair. Ok, you can go”. Putain, c’était chaud…
Deux petites heures en sale de transit, et on remonte dans l’avion.

 

LOS ANGELES => PAPEETE

Le gars à côté de moi (pas le Tahitien, l’autre) espérait que son énorme Tahitien à lui serait remplacé par une petite américaine toute menue, histoire d’avoir un peu de place. Pas de bol, son énorme Tahitien est remplacé par un énorme Américain. Moi, je suis mort de rire ^_^ …

Allez hop, on redécolle, il reste encore 8h30 de vol jusque Papeete. Contre toute attente, je parviens à dormir quelques heures. Je me réveille en sursaut, complètement paumé, me demandant ce que je fous là. Je me souviens que je vais à Tahiti. Ca fait tout drôle.

Il fait nuit, il est environ 23h, je vois quelques lumières par le hublot. Après environ 24h de périple, et malgré une bonne heure de retard au départ de Paris, on arrive (presque) à l’heure à l’aéroport de Papeete – Faa’a (le Tahitien est une langue où il y a plus de voyelles et d’apostrophes que de consonnes ^_^).

 

TAHITI

FAA’A

28 novembre (oui, avec le décalage horaire, on est toujours le 28 novembre !).

Me voilà donc arrivé au paradis. Les portes de l’avion s’ouvrent, un air chaud et humide emplit la cabine. C’est très curieux. Très agréable, aussi. Ca me rappelle clairement la Guyane

Je descends de l’avion, je me retrouve à marcher sur le tarmac, de nuit, dans cet air chaud et humide, avec les réacteurs qui hurlent.

On est accueilli par des chanteurs et des guitaristes qui nous donnent une fleur de Tiare. C’est tout con, mais je trouve ça super émouvant.

Il faut encore faire la queue, je suis épuisé, mais je m’en fous, je suis arrivé au milieu du Pacifique Sud, ça va être génial, et c’est tout ce qui compte. Je passe la Douane, la Bio-Sécurité, tout ça.

Je récupère mon énorme sac, et je sors de l’aéroport, à la recherche de Phil. Viendra t-il ? J’ai confiance, mais on ne sait jamais.

Je vois un gars qui lui ressemble (on s’était échangé nos photos par mail, prévoyants que nous sommes). Je lui demande : « Salut, c’est vous, Phil ? ». « Pas vraiment, non », me répond-il. Super. Ca commence bien !

Je zone quelques instants, et là, je vois un gars arriver vers moi, avec un grand sourire et un collier de fleurs. C’est Phil. Il me passe le collier. Ca sent bon. C’est trop cool.

 

 

 


PUNAAUIA

Je monte dans le minivan de Phil, on va chez lui. Il habite à Punaauia, c’est pas très loin de l’aéroport, on y est en quelques petites minutes.

De nuit, je découvre sa maison. C’est super : une belle maison en bois dans un jardin tropical, sur les hauteurs de Punaauia, avec vue sur Moorea, et une superbe piscine juste devant la maison. Il y a des chats et 3 chiens : Tepo, Dali et Betty. Phil me sert un jus de fruits, on discute un peu, et puis on va se coucher parce qu’il commence à se faire tard et que, le lendemain, Phil doit aller bosser.

Je suis logé dans une superbe case en bois dans le jardin, un peu à l’écart de la maison, avec un grand lit, une moustiquaire et une salle de bain. C’est vraiment géant.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

29 novembre.
Je me lève tôt : 6h du matin. Avec le décalage horaire, aucun problème. Petit déjeuner sur la terrasse avec Phil et Téva, avec des papayes du jardin et du jus de citron. C’est trop bon. La vue sur Moorea et la Marina est magnifique. Vivre ici, c’est vraiment un truc de ouf…

Phil m’emmène à la plage, il me dépose au PK 18, sur une belle plage de sable blanc. Je marche un peu, je profite, je me pose sous les cocotiers.

Première baignade dans le Pacifique. L’eau est belle, turquoise, la température est exquise. Comme un con, j’ai oublié mon matériel de plongée chez Phil, mais c’est pas grave. Je suis ici pour trois semaines, je trouverai bien le temps de plonger !

Je rentre par la plage. Le pays est magnifique, très conforme à ce que je pouvais imaginer. Ce n’est pas la Guyane, ni la Martinique ou la Guadeloupe, mais ça y ressemble quand même.

Sous le soleil, j’ai beau avoir mis de la crème, je crame. J’ai oublié quelques endroits stratégiques comme les pieds et les mollets. Monumentale erreur…

Le soir, Phil nous fait une super bouffe (riz et poisson cru).

 

VALLEE DE LA PAPENOO

 

30 novembre.

Encore levé très tôt (ça sera une constante pendant trois semaines !). Téva me dépose au centre ville de Papeete pour que je puisse visiter un peu. Je fais le Marché, je profite des odeurs de vanille et des épices, je goûte différents poissons crus, etc. C’est vraiment sympa. Je me fais une bonne petite pause bouffe à base de casse-croûtes locaux. Je vais à la Mairie pour obtenir un laissez-passer pour la Vallée de la Fautaua, que je visiterai demain.

J’ai RDV à midi devant le Sofitel,  d’où je dois partir en excursion en 4x4 pour l’après-midi. Je quitte Papeete en bus, c’est super folklo, j’adore ça.

Téva, qui est le patron d’une petite boîte de tourisme, m’a donc proposé de partir dans un de ses énormes 4x4 Land Rover. Le genre d’excursion qui coûte un bras et que Téva m’offre super gentiment.

On part donc en 4x4 pour faire la Vallée de la Papenoo, en fait on va carrément dans le cratère de l’ancien volcan. Nous sommes quatre : moi, deux Ukrainiens en voyage de noces et Hotu, le guide, un gars super qui connaît l’île comme sa poche.

Le paysage est époustouflant : jungle tropicale, arbres gigantesques, montagnes monstrueuses, temples anciens (Marae), cascades, nuages et brouillard. C’est de la pure folie.

On s’arrête pour observer et nourrir des anguilles colossales, ce sont des espèces de monstres d’un mètre cinquante, qui n’hésitent pas à sortir de l’eau pour se jeter sur un bout de pain laissé sur la berge.

Le 4x4 passe dans la flotte, c’est super impressionnant. On finit par arriver à une petite piscine naturelle, où on peut se baigner. L’eau est glaciale, ça fait un bien fou. On peut faire des méga sauts depuis les rochers. Moi je reste prudent, mais Hotu est un fou furieux qui fait des back-flip et autre sauts périlleux au ras de la roche…

On ramène les Ukrainiens à leur hôtel, puis on ramène le 4x4 à la base. On chope des bières en chemin. Je ne suis pas super fan de la Hinano, la bière locale. Elle est bonne mais je trouve son goût un peu trop prononcé, perso je préfère les bières plus légères. Enfin bref, on lave le 4x4 à grande eau en descendant le pack. Hotu et un de ses potes me font essayer l’herbe locale (Mega ou Paka)… et bah, putain, c’est de la bonne ! Heureusement que je me suis méfié, j’en ai juste pris deux taffes, et j’étais déjà bien calmé !

Téva vient me chercher, on boit encore quelques bières, moi je suis éclaté. On retourne à la maison, Phil nous a préparé un poulet au curry absolument divin.

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